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NomSimiane-Collongue : Col Sainte-Anne ou Domaine de l'Etoile (Bouches-du-Rhône)
Typehabitat perché (non ceinturé)
LocalisationIl est situé à la limite de la commune de Simiane-Collongue et de Mimet, sur la crête de la Chaîne de l'Etoile, à proximité de Notre-Dame du Roi. Le site forme un ensemble de petites terrasses de 300 m de longueur dont le point le plus haut est à 679 m d'altitude. Il occupe le côté sud de la petite route qui, du col Saint-Anne (Mimet), mène notamment à la vigie des Eaux et Forêt située à 450 m à l'Ouest du gisement.
DescriptionLe site est constitué d'un ensemble de petites terrasses sur 300 m de longueur, dont le point le plus haut est à 679 m d'altitude.
Fouilles et historiqueIl fut découvert par H.Puech et R.Brandi en 1966 lors de la construction d'une petite route qui mène du Col Saint-Anne (Mimet) à, entre autre, la vigie des Eaux et Forêts. J.Courtin et C.Lagrand fouillèrent la partie Nord du gisement entre 1968 et 1972. A partir de 1976, suite aux nombreux pillages, L.Poussel, de l'association Gardana, puis la Société Archéologique Méditerranéenne, ont effectué quelques tamisages (terrasse X), dont le matériel a été étudié par J.Courtin et G.Congès (1982). Une nouvelle fouille programmée, dirigée par A.Müller, fut réalisée de 1982 à 1988.
Stratigraphie et occupationL'ensemble de ces recherches révélèrent des occupations du Néolithique (ancien, moyen, final, campaniforme), de l'Âge du Bronze (ancien, moyen, final, et jusqu'au XVIIIe siècle. Les vestiges du Bronze ancien ont essentiellement été trouvés sur les terrasses I et XI. La sépulture date du Néolithique.
StructuresLes structures d'habitat se rapporteraient au Bronze ancien épicampaniforme (terrasses I et XI). Dans la terrasse I, il s'agit de fragments de murs et de quatre trous de poteaux. Dans la partie Est de la terrasse XI, il s'agit d'une cabane ovale de 5.30 m sur 3.20 m dont seules les bases des murs ont été découvertes. Un passage étroit, peut-être l'entrée, a été martelé par le substrat à l'abri des vents dominants. Six trous de poteaux ont également été identifiés. Un foyer à plat a été dégagé dans la partie centrale de la cabane, sur le sol. Il est composé de 39 pierres à la base, disposées en arcs de cercle de 1.50 m de diamètre extérieur, ouvert à l'Est.
MobilierLa céramique se compose de vases à parois relativement épaisses, sûrement de grande taille. Les décors, le plus souvent réalisés au peigne, peuvent être incisés ou estampés. Les décors céramiques en sillons "barbelés" sont organisés en bande horizontales alternées avec des bandes réservées, mais on trouve aussi des motifs de quadrillages, et dessinent parfois des carrés. Certains vases sont décorés au peigne de quadrillages très frustres associés à des impressions circulaires. Toutes ces caractéristiques rappellent le style du Bronze ancien de type "Laure" (terrasses I et XI).
Partie nord :
Néolithique final campaniforme : Une industrie lithique et céramique fut mis au jour dont un probable brassard d'archer en schiste dur, à extrémités "asciformes". La céramique campaniforme est composée de gobelets et d'écuelles à décor incisé-estampé, d'échelles horizontales, d'impressions triangulaires ou losangique ("pseudo-excisé") typiques du groupes provençal.
Bronze moyen : la céramique est caractérisée par des apports d'origine italique.
Trois anses ad-ascia dont une à appendice trapu prenant naissance en dessous du bord.
Deux anses plates, verticales, à double perforation, du type "alta anse bifora" des italiens.
Un bord de grande marmite, muni d'un bourrelet quadrangulaire interne situé en-dessous de l'orifice (bord à couvercle), récipient caracéristique de l'Appenninique.
Des jarres décorées d'empruntes digitales sur le rebord et un cordon situé à la base du col.
Bronze final I : De la céramique, du métal et un dépôt de moules constitué d'un moule qui réutilise un moule d'épée de type indéterminable du Bronze moyen, il présente une série de 4 cavités pour confectionner les disques entrant dans la composition des épingles à collerettes (Bronze final I). Un autre moule associe un poignard à une épingle ; un moule de bracelet à ruban.
Bronze final IIIb : La céramique est représentée par une grande jatte biconique décorée sur le corps supérieur, de méandres en forme de long H couchés et, sur la carène, de points incisés en ligne avec, à intervalles réguliers, des formations triangulaires de six points des bords d'assiettes et de plats tronconique et en calotte de sphère, parfois réhaussés de fines cannelures parallèles de nombreux bords de vases à col, toujours oblique et à bords plat un épaulement de grande ou vase à col, décoré de larges méplats horizontaux, réhaussés de triangles imprimés en lignes un haut de panse, orné de sept cannelures parallèles horizontales des bords à profil polygonal interne des coupes tronconiques décorées de cannelures, sur le bord de la face interne du fond et du flanc les fonds sont concaves , ombiliqués ou plats et l'un de ces derniers porte une incision cruciforme.
Le métal est représenté par 3 alênes et un ciseau bipointe

Terrasse I : Outre les niveaux historiques, on rencontre dans cette terrasse un niveau Epicardial, quelques rares témoins Chasséen, un habitat structuré du Néolithique final récent (Campaniforme) et un horizon diffus du Bronze final IIIb.
Pour cette dernière période, la céramique est très fragmentaire, avec une pâte de couleur variable et un dégraissant toujours visible. Les surfaces aux couleurs variées sont frottées ou polies, le plus souvent lissées. Les formes sont en majorité des vases fermés, à part une assiette et une coupe profonde. Parmi les vases fermés , dominent les urnes à profil sinueux dont l'épaulement est orné de large cannelures un exemplaire au profil pluq anguleux possède un col cylindrique légèrement renflé, bord oblique divergent et panse nettement globulaire, col et panse sont ornés de fines et larges cannelures. On trouve également des panses carénées, des fonds plats, un fond concave et six fragments d'anses plates.
L'emploi de large cannelures peu profondes sur l'épaulement des grands vases fermés sont particulièrement typiques du Bronze final IIIb. Les décors de courtes cannelures verticales et en chevrons ainsi que la forme de la grande urne à col pourrait être du Bronze final II, mais pour cette dernière, l'adjonction de larges cannelures à l'épaulement la place dans le Bronze final IIIb (Congès 1982).
Une alêne courte bipointe à section carrée (type qui appartiendrait au Bronze ancien et qui perdure au Bronze final, mais avec une plus grande longueur) une extrémité d'épingle de section ovale un fragment de bracelet plano-convexe, décoré d'une cannelure sur le jonc et de trois bourrelets sur l'extrémité.

Terrasse XI :
Elle est en grande partie perurbée par des constructions Gallo-Romaine tardives et à livré du matériel du Néolithique ancien/Début du Néolithique moyen (épicardial et Chasséen), du Néolitihique final/Bronze ancien (de tradition campaniforme) et quelques vestiges du Bronze moyen.

Une pointe de flèche en bronze (terrasse XI). Parmi les autres vestiges, on a trouvé une pointe de flèche en silex à pédoncule et ailerons, des outils en os et deux haches en roche verte.
DépôtDépôt de fouille de Cucuron, 84 Dépôt de fouille du Fort Saint-Jean, Marseille, 13
BibliographieCongès 1982 p.13-18 ill ; Camps-Fabrer & al 1984 p.350-351 ; Courtin 1982a p.5-12 ill ; Courtin 1984 p.397-398 ill ; Courtin, D'Anna 1984 p.3-4, 7 ill ; Courtin 1986 p.483-485 ill ; Müller 1986 p.95-96 ; Jacob, D'Anna 1987-1988 p.262-263 ill ; Müller 1988 p.110 ; Camps 1989 ; Müller 1989 p.225-230 ill ; Jacob, D'Anna 1990 p.191-192 ill ; Bocquenet 1991 p.223 ; Müller 1991 p.104 ; Müller 1992 p.34 ill ; Ruiz de Larrinaga 1992 ill ; Jayne 1993 p.256-264 ill ; Souville 1994 p.36-37 ill ; Bocquenet 1995 p.49-55 ill ; Gutherz 1995 p.376-377 ; Lemercier 1996 ill ; Bocquenet, Lemercier, Müller 1998 p.159-166 ill ; Bocquenet, Müller 1999 p.101-108 ill ; Duport 1999 p.157-158.
PériodesCampaniforme
Néolithique ancien
Néolithique final
Néolithique moyen
Bronze final IIIb
Bronze final I
Bronze moyen
Chasséen
Bronze ancien I